La cour du centre socio-culturel de quartier Boris Vian n’était qu’un parking.
Il s’agissait d’imaginer un espace récréatif, en co-contruction avec les enfants.
Cette démarche participative est à l’époque novatrice, avec l’idée d’un projet initié et co-construit avec les futurs usagers. Le budget est très serré, avec une aide proposée des services techniques de la ville.

Le principe d’aménagement de la cour est articulé autour de l’idée d’une forêt initiée par les enfants. L’espace général de la cour, plus semblable à un parking, était divisé en deux parties déterminées par les traitements de sol : la pelouse et le goudron. Cette organisation de l’espace de la cour a été revue avec la création d’une lisière aux courbes arrondies, mise en oeuvre avec des bordures de trottoirs détournées, pour accentuer un socle vert.

La création de mobilier sur-mesure ou co-construit avec les enfants a ensuite permis la création de l’univers de la cour, tout en étant répondant aux besoins. Ces interventions sont support de création et de réappropriation par les enfants. Trois arbres artificiels étoffent l’imaginaire d’une forêt impossible (pas suffisamment de terre végétale) : le premier fait office de porte-manteaux, le deuxième est support d’exposition des productions des enfants, le troisième fait office d’épouvantail pour le potager. Au sol, des lacs dessinés peuplés d’animaux aquatiques. Un tipi s’improvise autour d’un arbre, des rondins de bois donnés par l’ONF constituent les assises, un ligne de branchages issus de l’élagage d’arbres permet de séparer la cour du parking attenant.

L’ensemble constitue une forêt imaginaire, hétéroclite et colorée, extraite de l’imaginaire des enfants.

La conception du projet de la cour s’est articulée avec un volet pédagogique mené durant plusieurs mois auprès de 80 enfants de 3 à 11 ans de l’espace Boris Vian.